The wolfman - Joe Johnston

Publié le par Gwendal

Dans la grande galerie des monstres classiques, il y a ceux qui ont de prestigieux parents littéraires (Dracula, Frankenstein, Jekyll/Hyde...) et ceux qui se sont créés par aggrégat de mythes plus obscurs, comme le loup-garou ; une bénédiction pour les scénaristes, qui peuvent laisser travailler leur imagination sans se préoccuper de respect (ou pas) d'une oeuvre. Ici, les scénaristes se sont offert un scénario à tiroir, ou à double détente : d'abord une belle histoire convenue de chasse au garou, et derrière une jolie confrontation oedipienne. L'autre grande réussite du film est technique : la photographie est tout simplement sublime. Décors magnifiques, costumes parfaits au bouton de guêtre près, clairs-obscurs, vastes plans de la lande entre chien et loup, couleurs tour à tour réalistes ou outrées... Les scènes oniriques sont les plus réussies, avec une préférence particulière pour le reflet dans la piscine de Lawrence enfant qui se détache de lui. Qu'importe alors qu'Anthony Hopkins en fasse un peu trop, et Benicio Del Toro beaucoup : le flacon est d'un verre suffisamment pur pour justifier l'ivresse.

(aussi cette très jolie réplique, lorsque Scotland Yard rappelle qu'un acteur qui joue tel ou tel personnage de Shakespeare peut aussi jouer celui d'unhumain normal... quelques rappels convenus mais bien faits sur la frontière étroite entre l'homme et la bête... une séquence passionnante sur la psychiatrie victorienne...)

Publié dans Films

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article