L'impardonnable revue pathétique et dégradante de Monsieur Fau @ Théâtre du Rond-Point

Publié le par Gwendal

À la lecture du titre, on se dit "rien que ça !" et ces mots vont revenir souvent pendant le spectacle, comme un refrain dans la litanie des mots commençant en in.. ou im... et s'achevant en -able.

Pour l'occasion, Michel Fau est au coeur d'une monstrueuse collision/concaténation entre le music-hall pris dans un  sens très large et les didascalies façon "Illusions comiques" de Py, le tout sous les bons auspices de Florence Foster Jenkins. Il y a là des décennies de chanson française en général qui sont passées à la moulinette, et les mines des brûleuses de planche et autres meneuses de revue passent tour à tour sur son visage infiniment plastique. Il y a quatre-vingt-dix 45 tours sur scène, heureusement Fau se contente d'en massacrer une douzaine, des plus faciles (le public rit de particulièrement bon coeur lorsque c'est le tour de Mme Sarkozy-Bruni) aux plus abscons, avec du Dalida à côté du Sabine Paturel ; heureusement car il en sort aussi épuisé que son public.

 

Du coup, on oublierait presque de remarquer qu'il s'agit de chansons de music-hall dans le sens où elles s'adressent directement au public, disent "je " et "tu", tic d'époque aussi qui replace l'ensemble, musique comprise, dans les années 70 et 80. Michel Fau est remarquable dans ce registre, quand il s'agit de placer une oeillade vers le spectateur.

Publié dans Théâtre

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