César et Rosalie - Claude Sautet

Publié le par Gwendal

Dans la catégorie Romy Schneider, après Le Procès, je demande... Les films de Sautet, avec leurs accidents de voiture et leurs pattes d'éph', ont bien vieilli : on s'attache aux personnages, et l'histrion méditerranéen incarné par Montand, avec sa faconde forcée et sa grande naïveté, confronté aux gens bien éduqués, lâché parmi eux avec son fric tout neuf et ses pompes voyantes, paumé quand la belle retourne à ses anciennes amours - ce personnage-là est forcément sympathique et attachant, même si ce n'est pas immédiat. Il en va d'ailleurs de même du cinéma de Sautet : au-delà des effets de mode et des artifices marqués par leur époque, il restera toujours une patte, une caméra capable de capter les regards, de se placer de l'autre côté de la vitre quand ce ne sont plus les mots qui comptent, une certaine légéreté, une finesse qui vient compenser les lourdeurs psychologiques des personnages.

Publié dans Films

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