Batman : Sword of Azrael

Un petit Batman centré sur les origines d'Azraël, personnage ambivalent qui permettait à la galaxie Batman de s'enrichir d'un beau sinistre quasi digne de rivaliser avec Spawn ; et d'inaugurer pour de bon le thème du contrôle mental que Morrison exploite si richement dans son actuel arc Batman RIP. Azraël, on a beau dire, a de la gueule : le casque de chevalier avec les points décoratives aux épaules et les lames enflammées, il fallait oser. Et Quesada ose, sans vergogne aucune : ça s'enflamme de partout, les personnages s'étalent à travers deux pages, et plus ça avance plus Lehah (le grand méchant) vire au sinistre clown tandis que Jean-Paul (les contributeurs de Batman ne sont jamais parvenus à utiliser des noms français en évitant le ridicule) s'endurcit et s'affirme. O'Neil, au scénario, laisse passer quelques faiblesses : à lire donc comme une grosse sucrerie, sans prêter trop d'attention à la finesse des ingrédients.