Batman : Broken City

Publié le par Gwendal

Pour le duo Azzarello / Risso, l'objectif manifeste, voire avoué, est de "faire du Frank Miller" : un Batman fragile, qui tombe, prend des coups, saigne, ne recourt quasiment pas à son bat-attirail, et se confronte à ses démons. On a droit - une fois de plus, mais celle-ci, parfaitement maîtrisée - à un retour sur le moment fondateur du meurtre des parents ; à une paire de sympathiques vilains, à une mise en avant de Scarface, l'un des vilains les plus invraisemblables du monde de Batman (et c'est beaucoup dire), mais c'est la fragilité du Batman, au milieu de cet univers totalement noir, qui ne vit que la nuit, qui frappe, et cette histoire de personnages encore plus paumés que lui, dans lesquels il se cogne sans comprendre, loin de ses alliés habituels qui apparaissent à peine. Contraste complet avec la série Fugitive, qui montre un Batman s'éloignant de sa "famille" pour mieux s'en rapprocher : Batman est réduit à un type largué, tandis que le Joker, bien au chaud à Arkham, regarde et se marre. Azzarelo et Risso n'ont pas la classe de Miller, mais ils n'en sont quand même pas loin, sur ce coup...

Publié dans Livres

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